Infection urinaire chez l’homme : symptomes, causes et traitements

Les infections urinaires, bien que plus courantes chez les femmes, peuvent également toucher les hommes. En effet, ces infections représentent une cause fréquente de consultation médicale et sont souvent liées à des problèmes de la prostate voire à des complications potentiellement graves comme un abcès ou une infection généralisée. Dans cet article, nous vous proposons de découvrir leurs symptômes, causes et traitements nécessaires pour faire face efficacement à ces pathologies.

Symptômes d’une infection urinaire chez l’homme

L’infection urinaire se manifeste par différents symptômes, souvent similaires à ceux rencontrés par les femmes. Parmi les signes les plus fréquents, on peut noter :

  • Douleurs et brûlures lors de la miction ;
  • Envie fréquente et impérieuse d’uriner;
  • Troubles de la miction (modifications du jet urinaire, démarrage difficile, gouttes retardataires) ;
  • Présence de sang dans les urines (hématurie) ou de pus ;
  • Odeur forte et désagréable des urines ;
  • Fièvre et frissons, témoins d’une infection générale ;
  • Douleurs dans le bas du dos ou au niveau du bassin.

Ces symptômes peuvent varier en intensité selon les individus et le type d’infection urinaire dont ils souffrent. Par exemple, une infection de la vessie (cystite) sera généralement moins sévère qu’une infection rénale (pyélonéphrite).

Causes des infections urinaires chez l’homme

Les infections urinaires sont majoritairement causées par des bactéries, principalement Escherichia coli (responsable de 80 à 90% des cas). Ces bactéries peuvent remonter dans l’urètre jusqu’à la vessie, provoquant ainsi une infection.

D’autres facteurs susceptibles d’augmenter le risque de développer une infection urinaire chez les hommes comprennent :

  • Des troubles de la prostate : notamment l’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP), qui peut comprimer l’urètre et entraîner des difficultés à uriner, favorisant ainsi la prolifération des bactéries ;
  • La présence d’un cathéter ou d’une sonde urinaire qui peut créer un « pont » pour les bactéries et faciliter leur migration vers la vessie;
  • Le diabète, qui affaiblit le système immunitaire et rend le sujet plus vulnérable aux infections ;
  • Un système immunitaire affaibli, lié par exemple à une pathologie comme le VIH/SIDA, ou à certains médicaments comme la corticothérapie;
  • Une mauvaise hygiène personnelle, notamment au niveau de la toilette intime ;
  • Des rapports sexuels non protégés avec une personne porteuse d’une infection uro-génitale (chlamydia ou gonocoque par exemple).

Traitement des infections urinaires chez l’homme

Le traitement d’une infection urinaire repose avant tout sur la prise en charge médicamenteuse, avec une antibiothérapie adaptée au type de bactérie responsable et à la localisation de l’infection. Généralement prescrits sous forme de comprimés oraux, les antibiotiques doivent être pris pendant au moins 7 jours pour une infection basse (cystite), et jusqu’à 15 jours voire plus pour une infection du haut appareil (pyélonéphrite).

Il est essentiel de suivre scrupuleusement les prescriptions médicales et de ne pas interrompre le traitement antibiotique prématurément même si les symptômes ont disparu; cela peut provoquer des résistances aux antibiotiques et favoriser les récidives d’infection.

En plus du traitement médicamenteux, plusieurs mesures peuvent être adoptées pour soulager les symptômes et prévenir les complications :

  • Boire abondamment pour diluer les urines et faciliter leur élimination;
  • Maintenir une bonne hygiène personnelle, notamment au niveau génital ;
  • Éviter les boissons irritantes pour la vessie (alcool, thé, café) ;
  • Favoriser la prise de médicaments à base de plantes (type busserole ou canneberge) pour compléter l’action des antibiotiques.

En cas de problèmes de prostate associés à une infection urinaire, le médecin pourra prescrire un traitement spécifique comme des alphabloquants facilitant l’évacuation des urines, voire un traitement chirurgical en cas d’HBP évoluée avec complications.

Consultation médicale et diagnostic

Devant la moindre suspicion d’infection urinaire, il est recommandé de consulter rapidement un médecin généraliste ou un urologue. Le praticien procédera à un interrogatoire précis et examen clinique pour identifier les symptômes, vérifier s’il existe des facteurs de risque et orienter éventuellement vers des examens complémentaires comme :

  • Un ECBU (Examen cytobactériologique des urines) pour confirmer la présence de bactéries et déterminer leur sensibilité aux antibiotiques ;
  • Une urine de plage pour évaluer le fonctionnement des reins;
  • Une échographie rénale ou vésicale pour visualiser les organes du système urinaire et identifier d’éventuelles complications (abcès, calculs…).

Enfin, selon les résultats du bilan initial et les antécédents du patient, le médecin pourra proposer un suivi régulier, notamment grâce à des tests rapides disponibles en pharmacie comme les bandelettes urinaires, afin de détecter au plus tôt toute récidive d’infection et adapter le traitement en conséquence.